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Le Crocodile Du Botswanga

9 Mars 2014 , Rédigé par nolan Publié dans #Critiques de films récents

La semaine dernière c'est l'insuccès de Jacky au Royaume des Filles qui nous avait amené devant La Belle et la Bête. Cette fois, les séances complètes de Grand Budapest Hotel nous font nous rabattre sur ce Crocodile du Botswanga. Et bah, c'est pas fameux.

Issa Doumbia, Franck De La Personne, Fabrice Eboué et Thomas Ngijol

Issa Doumbia, Franck De La Personne, Fabrice Eboué et Thomas Ngijol

Le Crocodile Du Botswanga (Fabrice Eboué, Lionel Steketee, 2013)

 

Dans un moment de fainéantise cinéphile, nous avions découvert Case Départ, précédent opus réalisé par Fabrice Eboué, Thomas Ngijol et Lionel Sketetee en 2010. Le film était drôle mais mal filmé. Aussi avons-nous espéré que ce Crocodile des mêmes auteurs agrémenterait notre soirée à défaut d'effacer complètement la déception de ne pas voir (encore) le dernier Wes Anderson. Las, le nouveau long métrage des comiques nous semble encore plus mal filmé, et cette fois, rarement drôle. Donc, raté. Etions-nous aveugles la fois précédente ? Ou en refusant d'améliorer leurs qualités techniques les humoristes ont-ils payé cher leur médiocrité ? La réponse doit se trouver entre les deux.

Case Départ racontait le voyage dans le passé esclavagiste de deux Noirs des temps modernes peu soucieux des souffrances de leurs ancêtres. Sans être fondamentalement corrosif, la farce était parfois réjouissante grâce à l'énormité de la mauvaise foi et de la bêtise des héros. Ici, Eboué et Ngijol se retrouvent dans une dictature africaine où le tyran Bobo (Ngijol) est une claire parodie d'Amin Dada. Grâce à l'abatage de son interprète qui fait globalement mouche, il nous arrache quelques francs sourires. Mais il s'agite bien seul au milieu de personnages complètement ratés et de gags surlignés. Les salauds que jouent Eboué et Etienne Chicot n'ont aucun intérêt si ce n'est de souligner lourdement un discours … euh... un propos... enfin de souligner lourdement qu'il y a quand même des salauds sur Terre. Pire, Eboué joue comme une chaussette (trouée) un rôle qui aurait sans doute eu plus de tenue interprété par un Dieudonné d'avant son revirement antisémite forcené. Le rôle parfaitement déshonorant des femmes (Claudia Tagbo en femme de dictateur et Hélène Kuhn en nymphomane folle de Dieu, ...) – « des putes » serait sans doute un terme plus approprié – est au bord de faire sombrer le film. Mais l'inanité du geste cinématographique empêche le spectateur de s'en agacer. Indulgent, nous nous surprenons même à regretter que les auteurs fusillent sur place une bonne idée : le fils du Commandant Bobo – Bobo Junior mignon comme tout – ourdirait selon le dictateur un complot contre lui. En effet son fils de 5 ans déclare, après avoir fait ses devoirs, que plus tard il deviendra Président du Botswanga. Nous avons cru voir le début d'un délire paranoïaque qui aurait pu être amusant. Mais celui là fait long feu, les réalisateurs échouant à en tirer quoi que ce soit.

 

Note de nolan : 1

 

nolan

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C
Moi j'adore ces deux humoristes, mais, je leur recommande chaudement de retourner faire ce qu'ils savent faire le mieux, du standup tout simplement, car là au moins ils parviennent à nous font rire ;)
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