Nightcall
Nightcall (Dan Gilroy, 2014)
Nightcall est un curieux double du récent Gone Girl. Mêmes discours - là sur l'amour, ici pour manager - répétitifs, usés et n'ayant pour seule substance que leur potentiel d'aliénation, même dégénérescence collective, même omniprésence de médias inventant du sensationnel, même triomphe de l'horreur. Mais, moins léché, plus âpre que celui de Fincher, le film de Gilroy est aussi plus dérangeant. Car l'articulation entre général et particulier y est plus incertaine. Ne connaissant que la négociation et le rapport de forces, dénué de toute conscience morale mais, in fine, souvent plus honnête que la moyenne dans l'énoncé de ses stratégies sociales et professionnelles, Lou, ver de terre et ancien looser, est un reflet moins déformé que l'épatante Amy. Donc une créature moins aisée à rejeter...
Note d'Antoine Rensonnet : 3
Note de nolan : 3
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