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Hiver 2015 (première partie)

29 Décembre 2015 , Rédigé par nolan Publié dans #Critiques de films récents

Après une petite pause au mois de novembre pour cause de terreur totale après un concert d'un groupe de rock inoffensif, nous reprenons peu à peu le chemin des salles, et profitant de quelques congés pendant les fêtes, celui du blog. Revue (très rapide) des films vus. 

Hiver 2015 (première partie)

Vers l'Autre Rive (Kiyoshi Kurosawa, 2015)

On découvre tardivement l'œuvre de Kiyoshi Kurosawa avec cette histoire de fantômes et de deuil fort délicate quoiqu'un peu longue. On a aimé ces entrelacs de récits funestes à la fois âpres et tendres. On a détesté le pyjama du mari (Tadanobu Asano). Mais il s'en fout, il est mort et avait pas mal de choses à régler avant de partir. 

Hiver 2015 (première partie)

Sicario (Denis Villeneuve, 2015)

Comme on aime un café un peu serré sans sucre, on aime parfois un thriller très tendu sur lequel repose une histoire un peu tordue sur fond de cartels de drogue et de vengeance. Les acteurs sont très bien, cabotinant juste ce qu'il faut. Emily Blunt joue de nouveau l'héroïne dure-à-cuire, Benicio Del Toro a fait un peu de sport (il était temps). Mais surtout la réalisation carrée du cinéaste québécois s'accorde parfaitement à ce genre. Un film du dimanche soir comme on dit. On préfère Villeneuve dans ce cadre à celui plus relâché et mystérieux de son précédent opus.

Hiver 2015 (première partie)

L'Homme irrationnel (Woody Allen, 2015)

Pendant ce temps, Woody Allen ne force pas son talent pour raconter les frasques de son homme irrationnel (Joaquin Phoenix) mais le maîtrise assez nettement pour imprimer un rythme qui colle à l'état d'esprit du personnage principal. Il se révèle ainsi un peu mou, sinon apathique tant que le gros professeur de philosophie délivre sans enthousiasme ses analyses des grands auteurs puis beaucoup plus rapide dès que celui-ci bascule dans le crime. Un bon cru.

Hiver 2015 (première partie)

Seul sur Mars (Ridley Scott, 2015)

Là encore, un cinéaste qui ne force pas son talent mais qui devrait quand même le faire plus souvent. Certes Seul sur Mars n'est pas un mauvais film, il offre même une alternative intéressante aux pompeuses productions actuelles de science-fiction en optant pour un ton résolument comique. On ne rit pas mais on sourit souvent. Mais la dernière demi-heure en fait trop au sein de ce film qui en fait déjà beaucoup. On suit tout de même les aventures de Matt Damon (véritable négatif de celui qu'il interprète dans Interstellar) avec un intérêt certain. 

Hiver 2015 (première partie)

007 SPECTRE (Sam Mendes, 2015)

Rien ne va plus chez James Bond qui s'écroule peu après sa très spectaculaire introduction. Le scénario comporte trop de trous et Sam Mendes n'a plus rien à dire. On se réveille un peu à l'occasion d'un drôle de voyage en train quand une brute épaisse (Dave Bautista) défonce l'agent secret (Daniel Craig) ou lorsque ce dernier attend, en compagnie d’une fort élégante médecin tout de blanc vêtue (Léa Seydoux) et sous l'œil aguerri du directeur de la photographie Hoyte Van Hoytema, un chauffeur pour les emmener chez un méchant complètement transparent (interprété par Christoph Waltz, un comble). 

Hiver 2015 (première partie)

Le Pont des Espions (Steven Spielberg, 2015)

Rien d'exceptionnel chez Spielberg, aidé par les frères Coen au scénario, mais le cinéaste américain est toujours en pleine possession de ses moyens. Cette intrigue en pleine guerre froide est d'une grande fluidité coupée par deux gros coups d'éclats (un vol à 70 000 pieds qui va mal tourner, et une tentative d'évasion qui va également mal tourner). Tom Hanks, comme toujours chez Steven Spielberg, est très bon et son alter ego (Mark Rylance) n'est pas mal non plus. Le tout reste fort sobre, ce qui est agréable et finalement assez rare chez le cinéaste. 

Hiver 2015 (première partie)

Mia Madre (Nanni Moretti, 2015)

On finit avec une autre valeur sûre. Le film du cinéaste italien est très dur et pourtant tout semble rester en retenue. Mais quand l'héroïne (Margherita Buy), peinant à diriger son fantasque acteur principal (John Turturro absolument génial), commence à lui donner des instructions de jeu pour finalement se livrer sur son désœuvrement face à sa mère moribonde, la mise en abyme est bouleversante. Moretti reste cependant pudique lorsqu’il évoque la mort et son travail, ce qui est un tour de force puisqu’il fait un film pour raconter sa vie.

 

Au prochain épisode : les films vus par Antoine (dont le Jia Zhang Ke !), le bilan de l'année et Star Wars.  

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D
Bonjour Nolan, entièrement d'accord pour les critiques de Sicario et Le pont de espions qui font partie de mon top de cette année. Vers l'autre rive m'a un peu ennuyée, L'homme irrationnel: pas mal mais sans plus. Mia madre vaut pour Margherita Buy. J'en profite pour te souhaiter une très bonne année 2016 (ainsi qu'à Ran).
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N
Bonjour Désola, c'est vrai que Vers L'Autre Rive n'a pas un rythme trépidant. As-tu vu Au-delà Des Montagnes ? C'est bien (mais le film n'avance pas non plus à un train d'enfer). <br /> Excellente année à toi également !
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