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Top 10 2021 et Rentrée 2022

1 Février 2022 , Rédigé par nolan Publié dans #Babillages sur quelques bobines, #Tops

Annette, Nightmare Alley à gauche, Licorice Pizza à droite
Annette, Nightmare Alley à gauche, Licorice Pizza à droiteAnnette, Nightmare Alley à gauche, Licorice Pizza à droite

Annette, Nightmare Alley à gauche, Licorice Pizza à droite

Ouf, je n’ai pas oublié le mot de passe de site administrateur de ce blog plongé dans un état comateux.

Pour garder une trace pour nos deux lecteurs principaux (Antoine et moi), voici les Top 10 :

Philippe (nolan) :

  1. Annette (Leos Carax)
  2. The French Dispatch (Wes Anderson)
  3. Dune (Denis Villeneuve)
  4. La Loi de Téhéran (Saeed Roustayi)
  5. Les Olympiades (Jacques Audiard)
  6. Spark Brothers (Edgar Wright)
  7. The Suicide Squad (James Gunn)
  8. Last Night In Soho (Edgard Wright)
  9. West Side Story (Steven Spielberg)
  10. Le Dernier Duel (Ridley Scott)

Comme souvent, j'ai privilégié la forme au fond. 

Annette se détache très nettement de tous les films que j'ai pu voir cette année, avoir autant d'idées et de panache m'ont rapidement fait oublier les passages qui m'ont fatigué. 

J'ai beaucoup aimé le grand maniérisme de Villeneuve et Anderson que j'ai donc mis très haut devant l'impeccable film iranien de Roustayi dont le compatriote est resté aux portes du top 10 avec Un Héros

Mon cœur de midinette m'a fait apprécier les Olympiades et Last Night In Soho que j'ai trouvé très maîtrisés. Tout comme l'excellent documentaire sur les Sparks. 

En fin de top 10, le remake de Spielberg qui n'a de défauts que les passages mielleux de la pièce (jamais réussi à les apprécier alors que le reste est formidable) et le lourd réquisitoire de Scott dont la subtilité a disparu en 1983 mais qui est toujours capable d'offrir un film rigoureux. 

En cette année calamiteuse de films de super-héros (les mauvais Shang Shi, Black Widow, Justice League version interminable, ...), Spider-Man part dans tous les sens (c'est le propre du vol de l'Araignée) mais retombe à peu près sur ses pieds et j’ai ri devant le film de sale gosse proposé par James Gunn.

Pour le reste et comme la France attend mon avis sur les sujets brûlants qui ont agité la sphère cinéphile :

  • Je ne pense pas que Bac Nord soit un film de lepénistes mais je l'ai trouvé plutôt malhonnête avec son carton introductif précisant qu'il ne prenait pas le parti des policiers de l’histoire vraie dont s’inspire le film ;
  • Je propose que le titre du dernier James Bond soit rebaptisé Mourir peut attendre mais enfin ce serait bien de conclure

C'est tout pour moi !

Voici le top 10 d’Antoine :

  1. Annette
  2. Les Olympiades
  3. The French Dispatch
  4. The Spark Brothers
  5. Last Night in Soho
  6. Dune
  7. Illusions Perdues (Xavier Gianolli)
  8. The Card Counter (Paul Schrader)
  9. France (Bruno Dumont)
  10. La Pièce Rapportée (Antonin Peretjatko)

Par contre le mois de janvier fut particulièrement riche puisqu’au moins deux films méritent quelques concerts de louange.

A première vue, Licorice Pizza, comédie romantique située au milieu des souvenirs d’enfance de son réalisateur, n’a pas grand-chose d’original. Mais Paul Thomas Anderson repose son film sur une forme (une mise en scène articulée sur des allers et retours) pour raconter le fond (les allers-retours sentimentaux des amoureux) qui pousse le cinéphile maniaque à faire une liste pour voir s’il les a bien tous repérés. Contentons-nous d’un top 3 des allers-retours :

  1. Ceux, rocambolesques, de la camionnette de déménagement
  2. Ceux qui démarrent au restaurant avec Jack Holden (Sean Penn) et se concluent lors de la cascade à moto
  3. Ceux qui constituent l’ouverture du film quand Gary (Cooper Hoffman) croise Alana (Alana Haim) pour la première fois au lycée

Et si le film ne manque pas d’hurluberlus, de scènes absurdes, de cris, de pleurs, de plans drague foireux, il ne se départit jamais d’une certaine délicatesse, évitant tout pompiérisme quand le spleen surgit au détour d’une soirée festive ou au contraire quand le tourbillon de l’amour emporte tout sur son passage. Un peu le contraire de cette phrase.

Le second est Nightmare Alley, de Guillermo Del Toro.

Il ne faut certes plus s’étonner de la durée des films hollywoodiens ces derniers temps mais ce film de 2h30 aurait sans doute mérité un peu de concision. Ce n’est là qu’un défaut parmi de grandes qualités tant le cinéaste mexicain nous a paru particulièrement inspiré. De la simple beauté formelle des images au soin apporté aux symboles (ici, le destin du héros est présenté à travers de nombreux indices que nous ne dévoilerons pas), le long métrage ausculte les tréfonds de l’âme de son personnage principal Santon (Bradley Cooper) au cœur noir comme le charbon entre deux femmes au charme magnétique (presque littéralement pour Molly [Rooney Mara], traversée par les courants électriques de son attraction foraine), opposées en tout point. L’une à l’innocence désenchantée et l’autre, interprété par la blonde Cate Blanchett, à la rancune vengeresse. Stanton, opportuniste et débrouillard, navigue au sein d’une intrigue qui le voit s’élever dans la société avant, bien sûr, de chuter, une trajectoire « Lyndonienne » qui prend çà et là aux films américains des années 30 (Freaks [Tod Browning, 1932] et sa drôle de tribu) et 40 (Assurance sur la mort de Billy Wilder, 1944) avec bonheur.

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A
Et puis évidemment, en ce début d'année, il y a Licorice Pizza, le plus beau film depuis... Phantom Thread, qui narrait également un amour un peu bizarre.<br /> Cette fois-ci, tout en songeant à Robert Altman, Paul Thomas Anderson opte résolument pour la douceur et la délicatesse. Le film commence gentiment puis décolle progressivement jusqu'à voler très haut. L'alternance entre vignettes, extrêmement drôles, et l'histoire générale se révèle presque miraculeuse - ou plutôt insolente de maîtrise. C'est tout particulièrement le cas lorsque Gary rejoint, à l'issue d'une course haletante, Alana tombée de la moto de Sean Penn, ce qui conclut l'extraordinaire sketch que celui-ci a joué avec Tom Waits. Au premier plan, revient l'intrigue-cadre au premier plan tandis que l'issue comique de la cascade est révélée à l'arrière, avant de complètement s'effacer. <br /> Elégant, superbe, d'un raffinement qui évite le clinquant ! Du cinéma en état de grâce.
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A
Concernant mon top et, au-delà, mon année cinématographique 2021 : <br /> - Je suis complètement d'accord concernant Annette. Pour moi également, le film se dégage aisément pour des raisons similaires à celles que tu évoques.<br /> - Pour le reste, pas grand-chose à signaler dans une année encore troublée par le contexte sanitaire et assez faible - ce qui s'explique sans doute partiellement, dans mon cas, par une recherche de la qualité qui n'est pas tout à fait optimale. J'ai beaucoup aimé Olympiades, essentiellement pour des raisons plastiques et spatiales. Ce fut donc, sinon, l'année des Sparks et, avec eux, d'Edgar Wright qui livre, outre un excellent documentaire, un très solide film de genre, avec une belle bande-son pop. Wes Anderson a sans doute fait mieux mais connaît quelques moments de grâce dans The French Dispatch.<br /> - Dune est le meilleur blockbuster de l'année, avec un rythme assez lent - et lourd - qui se révèle adapté au sujet. Et puis, il faut bien quelques autres films pour arriver à dix.<br /> - Concernant les blockbusters justement, cette tendance à faire toujours plus long devient de plus en plus difficilement supportable (2h30 constitue dorénavant une norme), ce qui frappe effectivement dans le James Bond par lequel le cycle Daniel Craig ne se clôt pas véritablement en beauté... S'agissant des films de super-héros, les premiers de l'année furent assez nuls - avec une mention spéciale pour un Shang-Chi particulièrement laid et mal construit, dans lequel erre Tony Leung (loin, très loin de Chow Mo-Wan). Dans ces conditions, The Suicide Squad se distingue. Quant au Spider-Man, sinon qu'il est le meilleur des Marvel de l'année, je ne sais guère quoi en penser. Mais la séance (dans un grand cinéma quasi-plein le jour de la sortie avec des gens qui hurlaient de joie) restera un grand moment, suspendu dans la nuit du covid.<br /> - Une mention spéciale ex-aequo, pour les deux bandes-annonces donnant le moins envie de voir un film : Supernova et Un endroit comme un autre.<br /> Voilà, voilà.
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N
J’avais aussi aimé Ouvert La Nuit et en effet son dernier opus est arrivé discrètement dans les salles avec une réception critique pas terrible.<br /> Je vais pas aller le voir du coup
A
L'autre film, c'est, si j'ai bien compris, l'histoire d'un père (célibataire et pas trop trop riche, évidemment) qui vient d'apprendre qu'il est atteint d'une maladie incurable et qui emmène son jeune fils pour un long et dernier voyage vers sa famille d'accueil. Je pense qu'il peut être prescrit pour les personnes atteintes d'euphorie inappropriée. Par exemple, si on doit absolument aller à l'enterrement d'un vieil oncle dont on se fout un peu alors que, par ailleurs, ça va bien ; voir le film permet d'afficher un visage de circonstances. Sinon, je ne comprends pas l'intérêt.<br /> <br /> S'agissant de l'année cinématographique qui commence bien, je suis d'accord, quoique peut-être un poil moins enthousiaste dans le cas de Nightmare Alley où il me semble que raccourcir le film de sa fin en annonçant le destin du héros par quelques signes, sans l'expliciter, aurait suffi. Mais c'était cependant de grande qualité.<br /> <br /> Tout ne vas toutefois pas dans le meilleur des mondes puisque de très mauvais films arrivent sur les écrans. En particulier, le fort triste Adieu Paris d'Edouard Baer (dont j'avais bien aimé l'opus précédent, Ouvert la nuit), qui semble avoir hésité, jusqu'au montage, entre tendresse et cruauté - ou entre hommage et jeu de massacre - et se trouve tout aussi éloigné de l'une que de l'autre. Le pauvre semble même en avoir conscience... En tout cas, il joue son propre personnage, sinon son propre rôle, et après une entrée tardive, sort précocement du film en affirmant que c'est trop mauvais. J'avais rarement vu un aveu aussi direct.
N
Ah la la oui que ça avait l’air mauvais Supernova ! Jamais entendu parler de l’autre film
D
Antoine, Nolan, merci pour vos tops 10 2021. Lorsque, comme moi, on ne se souvient pas (hélas, trois fois hélas) de sa dernière visite dans une salle obscure, ils constituent une liste de rattrapage idéale pour 2022! Tcho!
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N
Ah ah bah très bien ! Antoine a vu beaucoup plus de films que moi en plus. Sinon en streaming, t'as Power Of The Dog et Don't Look Up qui valent le coup d'oeil !
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