Démineurs
A 38 jours de la relève, une unité de déminage à Bagdad voit arriver à
sa tête le sergent James. Désamorcer des bombes, prendre des risques considérables, c’est le moyen pour James de prendre un pied gigantesque. Le film est donc une succession de scènes de
cu.. de déminage.
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Kathryn Bigelow utilise brillamment la caméra à l’épaule (tremblement, zoom avant, zoom arrière, flou/mise au point) qui rend bien compte de la nervosité des protagonistes dans un lieu dont ils ignorent le niveau d’hostilité mais également de la confusion mentale du héros.
Le meilleur exemple est cette très jolie scène dans laquelle le lieutenant James court dans les rues de Bagdad en pleine soirée pour rejoindre au plus vite le campement américain.
C’est aussi en tranchant avec cette réalisation type « journaliste embarqué » que la tension éclate. En filmant en gros plan ralenti ultra-léché le mouvement de la poussière sur une carcasse de voiture (voir la bande-annonce) ou la chute de la cartouche vide d’un fusil d’assaut, la réalisatrice suspend l’action quelques instants pour laisser le spectateur prendre un peu d’avance sur la suite avant que brutalement le récit reprenne son cours (le souffle de l’explosion sur le démineur d'une part, la mort d’un sniper d'autre part).
A cette succession de scènes de tension qui forme un tout relativement homogène et qui permet de traiter le rapport addictif ou non des soldats à la guerre, il y a à mon avis une scène de trop (ou en tout cas maltraitée). Arrivés sur les lieux après l’explosion d’un camion citerne, James, qui n’a pas eu sa dose d’adrénaline et rongé par un déminage précédent (je n’en dis pas plus), entraîne ses hommes dans une virée nocturne à la recherche des responsables. Démonstratives, cette partie et ses conséquences viennent répéter un propos pourtant déjà clair dans les séquences précédentes et suivantes. Dommage.
nolan
BRRROUM, Frrriiisch, SCHHHHLACK et Guy Pearce
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