(500) jours ensemble
Tom, est un jeune cadre pas dynamique dans une boîte qui fait des cartes de vœux (mais il a un diplôme d'architecte), c’est un romantique du dimanche, il tombe amoureux de la nouvelle assistante du patron, Summer, qui ne croit pas en l’amour. Leur liaison ne pourra donc pas durer mais ce sera une expérience enrichissante.
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Ce n’est pas pour raconter ma vie mais Tom et Summer sont dans la même tranche d’âge que la mienne, viennent à peu près du même milieu, ont un niveau culturel moyen +, ils aiment The Smiths et Joy Division mais sont aussi attirés par tout un tas de trucs pourris comme K2000 ou She’s Like The Wind de Patrick Swayze. A part la nationalité, je ne pouvais donc que me sentir proche des héros et en particulier du personnage masculin qui tombe amoureux mais pas de bol, ce n’est pas la bonne. Bref, je suis un peu comme beaucoup.
C’est d’ailleurs sans doute pour cela que j’ai détesté le film. En effet, si ces personnages sont en partie un reflet de moi-même ou de ce que je fus, alors je peux tranquillement mourir de honte.
Pour me rassurer, je me dis que le réalisateur est juste mauvais et prétentieux. Le film enfile les clichés à la cadence d’une mitraillette, cherchant qui plus est à faire croire au spectateur qu’il s’agit d’une approche inédite (la structure n’est pas linéaire, la sœur de 11 ans parle comme un psy d’une mauvaise série américaine, super décalage !). Pourtant, tout est déjà vu mille fois en mieux, en moins roublard avec Julia Roberts ou Meg Ryan dans des long-métrages pourtant poussifs. Ainsi, nos héros rebelles-mais-pas-trop crient « Pénis » dans un parc. WAOUH…Et pourquoi pas « Testicule » histoire de balancer un grand coup de pied dans les couilles des biens-pensants ?
Pire, le film méprise tout ce qui est un tant soit peu intellectuel : dans des scènes risibles, on se moque de l’art contemporain, des films de Bergman et on massacre les Clash en karaoké. Trop drôle. Par contre, on met à fond les ballons avec un sérieux papal Quelqu’un m’a dit de Carla Bruni au terme d’une pathétique scène de « ballade-en-voiture-le-soleil-couchant-brille-dans–le-rétro-et-ton-sourire-illumine-mon-cœur-que-tu-briseras-bientôt-je-le-sais ».
Si Zooey Deschanel est moins insupportable que d’habitude (et là je dois dire que le réalisateur a réussi), Joseph Gordon-Levitt semble ne pas croire une seule seconde ce qu’il raconte. Il minaude très mal, son visage ne semble pas être fait pour sourire et foire rigoureusement ses scènes de comédie.
Si seulement il y avait eu un robot mitrailleur pour tout détruire…
Zooey Deschanel à Jospeh Gordon-Levitt : "Ah c'est marrant, ton visage n'est pas fait pour sourire"
Note de nolan : 0
(500) jours ensemble (2009), de Marc Webb
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