Ernest et Célestine
Une bonne tranche de rigolade grâce à cette souris et cet ours mal léché qui ont vraiment mais alors vraiment du mal avec l'autorité. Un film d'animation doucement anarchiste à peine caché derrière le leitmotiv d'"il faut de tout pour faire un monde".
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Ernest et Célestine
Ernest (voix de Lambert Wilson) est un ours marginal qui ne vit donc pas en ville auprès de ses congénères même s'il faut bien qu'il y passe ses journées pour chanter et mendier de quoi manger. Célestine (voix de Pauline Brunner) est une souris qui vit dans la ville des souris, souterraine à celle des ours. Mais cette petite orpheline est bien curieuse et alors qu'elle doit récupérer des dents de lait que les oursons mettent sous leur oreiller, elle dessine, manque de se faire attraper et ne peut rentrer chez elle. Passant la nuit dans une poubelle, elle est retrouvé par Ernest. Il consent à ne pas la manger parce qu'elle a un super plan bonbec : une immense réserve de sucreries sous une boutique de bonbons dans laquelle elle peut le faire entrer. Bien entendu cette association contre nature va vite être fort mal vue aussi bien chez les ours que chez les souris. Mais ce n'est pas tant le message de tolérance qui nous intéresse dans le deuxième long métrage de Vincent Patar et Stéphane Aubier (Panique au Village, 2009), associés à Benjamin Renner, que le perpétuel affront à l'ordre établi que font Ernest et Célestine. Et tout y passe : la famille (un peu), la police (beaucoup) et la justice (aveugle mais surtout obtuse). Nous nous délectons de voir ses deux voyous en herbe, semer la zizanie à mesure que Célestine gaffe en essayant de faire les choses comme il faut et qu'Ernest se fout éperdument des bonnes manières. Le dessin en aquarelle est joli et l'animation assez bonne pour respecter le rythme souvent trépidant du film. En effet, si Ernest est un très gros dormeur, les lieux n'étant pas très accueillants pour notre couple hors norme, les poursuites se multiplient. Un bon moment.
nolan
Note de nolan : 3
Ernest et Célestine (Benjamin Renner, Vincent Patar, Stéphane Aubier, 2011)
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