Et si on vivait tous ensemble ?
Bon, honnêtement, ce Et si on vivait tous ensemble ? avait l’air tout à fait nul. Finalement, force est d’admettre – il est vrai que nous sommes très bon public – que ce film se révèle une sympathique petite comédie sans prétention.
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Annie (Geraldine Chaplin), Jean (Guy Bedos), Dirk (Daniel Brühl),
Claude (Claude Rich), Albert (Pierre Richard) et Jeanne (Jane Fonda)
Pas grand-chose à dire ou à écrire sur cette histoire de cinq amis septuagénaires (Annie – Geraldine Chaplin – et Jean – Guy Bedos – ; Jeanne – Jane Fonda – et Albert – Pierre Richard – ; Claude – Claude Rich), plus ou moins fringants, qui, aidés par un jeune homme (Dirk – Daniel Brühl) et encombrés d’un gentil gros chien plein de poils, décident de se lancer dans une improbable colocation pour égayer leurs vieux jours. C’est convenu et attendu, sans réelle surprise donc. Si ce n’est que, quand même, le spectacle est plus agréable, plus réjouissant qu’on ne pouvait le penser. Au vrai, le désastre semblait programmé mais, bien que la réalisation de Stéphane Robelin soit sans ambition aucune (saluons cependant un découpage assez fluide) et qu’aucun thème (celui de la fin de vie tout particulièrement) ne fasse l’objet d’un développement un tant soit peu original, Et si on vivait tous ensemble ? se laisse regarder au point de se révéler un sympathique divertissement. Grâce au ton, jamais grave, parfois doux-amer, souvent drôle, toujours bienveillant. Grâce aux acteurs aussi que l’on prend plaisir à voir cabotiner dans un registre attendu. Jane Fonda est une femme libérée ayant conservé toute sa classe, Pierre Richard se fait plus lunaire que jamais, Claude Rich donne dans le papy égrillard et s’amuse à allumer son œil, Guy Bedos, après un demi-siècle de militantisme en tout genre, mène un ultime combat et s’énerve à bon escient, Geraldine Chaplin, elle, se contente de tenir la baraque (dans tous les sens du terme) en faisant construire une piscine. On pourrait trouver ça bien mou. En un sens, Et si on vivait tous ensemble ? l’est. Pourtant, puisque d’autres le feront et que le moment – la fin d’après-midi d’un dimanche frisquet, comme il se doit – fut plutôt bon, nous préférons simplement faire état de notre sentiment à l’issue de la projection : sans aucune illusion sur la valeur de l’objet, nous l’avons trouvé pas si mal, disons même satisfaisant. Au-delà, il n’y a rien de plus à creuser, tout sera oublié dans quelques heures. C’est très bien ainsi. D’autant que, dans le domaine de la comédie française, existent des choses franchement pires.
Claude et Jean
Antoine Rensonnet
Note d’Antoine Rensonnet : 2
Et si on vivait tous ensemble ? (Stéphane Robelin, 2012)
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