Jane Eyre
Une histoire d'amour avec une héroïne diaphane dans une atmosphère ténébreuse. Voilà qui a de quoi assurer un minimum d'intérêt. Mais si le film ne manque pas de qualités, il nous a paru parfois manquer d'âme.
Mia Wasikowska
Ambiance sombre et gothique aux confins du fantastique, la photographie d'Adriano Goldman ne manque pas de fasciner ce spectateur impressionnable que nous sommes. C'est d'ailleurs par elle que le film de Cary Fukunaga prend une certaine épaisseur. L'œuvre n'est pas exempte de qualités tant dans son interprétation que dans la construction de l'histoire, la romance impossible entre Jane Eyre (une sorte de Cendrillon ultra-bigote – Mia Wasikowska) et le torturé pas très commode Rochester (Michael Fassbender) se suit avec intérêt. Mais il est difficile de ne pas penser au récent Bright Star (Jane Campion, 2010) qui le surpasse largement. Aussi, le film ne nous apparaît-il souvent que comme une œuvre techniquement réussie mais sans âme. Pas toujours cependant grâce aux penchants horrifiques du réalisateur et, donc, la photographie qui les sert. Ainsi le manoir Rochester dispose-t-il d'une véritable aura maléfique. Ce n'est par conséquent pas une déception, loin de là, mais Jane Eyre ne possède pas l’élément qui aurait pu créer une alchimie dans cette somme de bons ingrédients.
nolan
Note de nolan : 3
Jane Eyre (Cary Fukunaga, 2011).
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