L'Arnacœur
Alex est un briseur de couple professionnel. Beau gosse, il se charge d'ouvrir les yeux des femmes malheureuses en couple mais qui refusent de l'admettre. Suite à un souci d'argent, il décroche un contrat pour briser un couple tout-à-fait heureux.
Sur le papier, on pense avoir déjà vu la comédie de Pascal Chaumeil : apparition de demi-stars (Lafesse, la blonde de TF1 toute refaite, …), ambition de faire une comédie romantique à l'américaine… Et les défauts classiques de la comédie française pointés par Ran : grosse mécanique scénaristique et numéros d'acteurs.
Alex (Romain Duris)
Au final, c'est tout à fait ça. Alors cochons (du verbe "cocher") :
Scénario bien rôdé : check ! A part une histoire de gangsters qui sert un peu de béquille. Mais l'utilisation de Dirty Dancing (Emile Ardolino, 1987), film très populaire (auprès d'un public largement féminin) et servi dans de nombreux mariages (voir sur You Tube les couples mal dégrossis et filmés au téléphone en chorégraphie nostalgique sur le film de leur adolescence), est très astucieuse.
Acteurs excellents : Les mecs : check! Romain Duris est parfait avec, en prime, une petite citation de ce qui est à l'heure actuelle son plus grand rôle : le Tom de De Battre mon cœur s'est arrêté (Jacques Audiard, 2005). François Damien, qui joue son acolyte est un acteur comique tellement drôle qu'il apparaît dans toutes les comédies françaises et que l'on pose ici ou là pour qu'il fasse son numéro. Rigolo.
Les meufs : pas check! Vanessa Paradis et Julie Ferrier ne sont ici que des faire-valoir de luxe.
Ambition cinématographique : faire une comédie romantique à l'américaine, ce qui reste assez limité ; actuellement l'Arnacœur est sans doute au dessus de toutes les comédies romantiques hollywoodiennes sorties depuis un an. Super. Mais la vérité, c'est que toutes les comédies romantiques hollywoodiennes sorties depuis un an sont nulles.
Alors de ce film certes correct, on ne gardera probablement qu'un très vague souvenir comme Prête-moi ta main (Eric Lartigau, 2006) mais qui m'obligera sans doute à revoir à la hausse La Reine des Pommes (Valérie Donzelli, 2009)
nolan
Note de nolan : 2
L'Arnacœur (Pascal Chaumeil, 2009)
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