La Danse, le ballet de l'Opéra de Paris
Documentaire sur une race extra-terrestre : les danseurs. L'Opéra Garnier est leur vaisseau spatial. Leur langage sont les mouvements qu'ils impriment sans cesse avec grâce. Après une première
rencontre agréable, j'ai rompu le contact au bout de deux heures.
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E.T. téléphone maison
J'étais assez peu enthousiaste à l'idée d'aller voir un documentaire sur comment travaille le ballet de l'opéra national de Paris. Voir des répétitions, des querelles, des trucs pas finis et
des soucis financiers, pas très chaud. Puis, surprise, le sauce prend très vite. Deux raisons à cela :
1) Je ne connais rien à la danse, je suis facilement impressionnable
2) Pas de voix off, pas de commentaires, de longues scènes de répétition et pas grand chose finalement sur le fonctionnement de l'Opéra.
Certes, le réalisateur filme les métiers qui gravitent autour des danseurs mais c'est vraiment ce traitement anthropologique qui rend le film intéressant.
Quelques plans pour poser l'environnement puis nous découvrons les danseurs, rencontre du troisième type. Nous ne les entendrons parler que très rarement car c'est le langage du corps qui est vraiment expressif. Ils sont comme des extra-terrestres parqués dans leur vaisseau spatial, l'Opéra Garnier. Les chorégraphes mi-humains mi-danseurs parlent mais s'expriment par onomatopées ("shlack, schlack" ou "ça et ça puis ... coooooommmme ça!"), ou en se contredisant en même temps (un couple de chorégraphes âgés assez rigolos) ou encore, quand ils maîtrisent les mots, se lançant dans une interpétation des gestes de manière hasardeuse ("tu fais schlak et tu penses "vous allez voir ce que je vais vous faire" puis tu... tu vois tu souffles, tu dis, je sais pas, mais tu vois... enfin c'est au public t'interpréter comme disait Cocteau"). Rien n'y fait, ces aliens sont bien plus doués avec leurs jambes. Une scène époustouflante donne le meilleur aspect du film : un pas de deux en répet'. La musique qu'on entend pas très bien, le bruit des pas. Les chorégraphes observent fixement les danseurs sans rien dire. C'est vraiment très beau et les danseurs tombent réellement de fatigue à la fin du numéro.
1) Je ne connais rien à la danse, je suis facilement impressionnable
2) Pas de voix off, pas de commentaires, de longues scènes de répétition et pas grand chose finalement sur le fonctionnement de l'Opéra.
Certes, le réalisateur filme les métiers qui gravitent autour des danseurs mais c'est vraiment ce traitement anthropologique qui rend le film intéressant.
Quelques plans pour poser l'environnement puis nous découvrons les danseurs, rencontre du troisième type. Nous ne les entendrons parler que très rarement car c'est le langage du corps qui est vraiment expressif. Ils sont comme des extra-terrestres parqués dans leur vaisseau spatial, l'Opéra Garnier. Les chorégraphes mi-humains mi-danseurs parlent mais s'expriment par onomatopées ("shlack, schlack" ou "ça et ça puis ... coooooommmme ça!"), ou en se contredisant en même temps (un couple de chorégraphes âgés assez rigolos) ou encore, quand ils maîtrisent les mots, se lançant dans une interpétation des gestes de manière hasardeuse ("tu fais schlak et tu penses "vous allez voir ce que je vais vous faire" puis tu... tu vois tu souffles, tu dis, je sais pas, mais tu vois... enfin c'est au public t'interpréter comme disait Cocteau"). Rien n'y fait, ces aliens sont bien plus doués avec leurs jambes. Une scène époustouflante donne le meilleur aspect du film : un pas de deux en répet'. La musique qu'on entend pas très bien, le bruit des pas. Les chorégraphes observent fixement les danseurs sans rien dire. C'est vraiment très beau et les danseurs tombent réellement de fatigue à la fin du numéro.

La cheffe des extraterrestres, la directrice de l'Opéra, celle qui fait le lien avec les terriens, parle. Elle parle beaucoup . Mais je n'ai jamais rien compris à celle qu'elle disait (elle
non plus). Elle finit rarement ses phrases mais se fait comprendre de ses congénères. Et le film est comme elle, il parle trop. Au bout de deux heures, j'ai rompu le contact. Je n'en pouvais
plus de voir les danseurs et les longues séquences de spectacle m'ont peu à peu lassé sur les quarante dernières minutes.
La Danse, le ballet de l'Opéra de Paris (2009), de Frederick Wiseman
Note de nolan : 2
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