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La princesse et la Grenouille

27 Février 2010 , Rédigé par nolan Publié dans #Critiques de films récents

La Nouvelle-Orléans, les années 20, Tiana se démène avec plusieurs jobs pour avoir suffisamment de fonds pour établir son propre restaurant. Invitée à un bal organisé par sa copine riche, elle embrasse une grenouille qui était un prince… et se transforme en grenouille.

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Il faut d’abord remarquer que la stratégie commerciale qui consiste à vendre le film comme le premier Disney dont les héros sont des Noirs met un peu mal-à-l’aise puisque nous sommes tout de même en 2010 et voir que l’on peut encore utiliser cet argument pour susciter l’intérêt des spectateurs laisse songeur quant à l’évolution des mentalités lors de ces dernières décennies.

Bref, de toute façon, il s’agit surtout de grenouilles…

 vaudou.jpg

Le sorcier vaudou

 

Disney reprend le thème du recyclage du conte de fées, comme ce fut le cas dans Il était une fois (Kevin Lima, 2007) lui-même surfant sur la vague Shrek (Andrew Adamson, Vicky Jenson, 2001) avec un scénario correctement construit pour ne pas trop voir le temps passer.

Le film commence mal avec cette image d’Epinal de la famille pauvre mais qui se jure qu’à force de travail et de volonté, elle atteindra son rêve. Mais de voir la petite fille (Tiana) devenue grande en faire des tonnes sur le thème « travailler plus pour être libre dans sa liberté d’entreprendre », on se dit que les auteurs ne vont pas tarder à mettre (sagement) à mal cette rhétorique sur la réussite individuelle. En effet, Tiana se voit flanquer d’un prince étranger, sans le sou, qui s’avère être une réjouissante feignasse maudite. Ainsi, plutôt que de tenter de se mettre au travail, il préfère se servir de sa beauté pour un mariage arrangé. Il est l’élément qui va permettre de rétablir un certain équilibre et, il faut bien l’écrire, un certain consensus. Cela sans compter que notre prince fainéant se laisse prendre au piège d’un sorcier vaudou tout-à-fait charismatique.

Ce dernier suivi par une ombre relativement indépendante comme une queue de chat qui semble vivre sa vie toujours collée à son « maître », rappelle par son graphisme que Tim Burton est revenu dans les bonnes grâces de la maison aux grandes oreilles (sa version d’Alice au Pays des Merveilles qui sort le mois prochain est financée par Disney).

Le prince et le sorcier font ainsi passer la pilule d’un spectacle musical inégal et plongé dans une nostalgie des anciens Disney qui tient plus du clin d’œil que de la renaissance d’un certain sens du spectacle : ici, une luciole qui fait penser aux Aventures de Bernard et Bianca (Art Stevens, John Lounsbery, Wolfgang Reitherman, 1977 ), là, un crocodile obèse mélange des sidekicks du Roi Lion (Roger Allers, Rob Minkoff, 1994) ou du Livre de la Jungle (Wolfgang Reitherman, 1967), …

Pas désagréable mais pas inoubliable.

 

nolan

 

Note de nolan : 2


La princesse et la Grenouille (Ron Clements, John Musker)

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