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Le Mac

24 Février 2010 , Rédigé par Antoine Rensonnet Publié dans #Critiques de films récents

Une comédie grand-public tiré par le talent de José Garcia. Pourquoi pas, après tout ? Cela aurait d’ailleurs pu se révéler assez drôle et reposant si le film n’était pas une telle débauche de vulgarité inutile. Dommage car il avait bien deux ou trois qualités…

 

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Ace/Gilbert Chapelle (José Garcia)

 

« J’ai la bite comme un sachet de thé » s’exclame à un moment Gilbert Chapelle (José Garcia). Certes, on ne s’attendait pas à du Bergman mais une comédie grand public essentiellement fondée sur la (réelle) puissance comique de José Garcia n’était, a priori, pas pour déplaire. Seulement, un peu de finesse n’aurait pas nui, loin de là, à celle-ci…

 

Pour être tout-à-fait honnête, on notera que tout n’est pas raté dans Le Mac. Au-delà de la prestation relativement convaincante dudit Garcia – qui arrache tout-de-même quelques sourires – et de quelques apparitions clins d’œil (Carmen Maura – assez loin quand même d’Almodovar et de Coppola – ou le footballeur Sylvain Wiltord, acteur extrêmement médiocre mais dont l’utilisation en guest-star se révèle assez ingénieuse), on remarquera tout particulièrement une articulation intelligente entre un pitch ultra-simple (Le Mac ou Ace – José Garcia – étant porté disparu, il est remplacé, dans ses activités crapuleuses, par son jumeau, l’employé de banque, Gilbert Chapelle) et un scénario relativement alambiqué (qui inclut une histoire de trafic et d’échange d’argent avec gros butin à la clef sur fond de filature policière). Cela donne un certain rythme (notamment parce que la situation initiale est assez rapidement expédiée) qu’il n’était d’ailleurs pas nécessaire de tenter d’élever un peu plus au moyen d’une réalisation qui se veut léchée mais se révèle brouillonne et d’effets de montage au mieux superfétatoires. On retrouve là la limite de nombreuses comédies françaises qui voudraient flirter avec un certain style hollywoodien[1] mais, contrôlées de A à Z par un producteur (Thomas Langmann en l’occurrence), ne s’en donnent pas vraiment les moyens en ne mobilisant guère que des tacherons (à commencer par le réalisateur, Pascal Bourdiaux). Cela serait, in fine, excusable et Le Mac pourrait se révéler un correct divertissement de fin de week-end si le film ne sombrait pas trop souvent dans une excessive et facile vulgarité. Certes, vu le titre, on pouvait s’y attendre mais il est tout de même des limites qu’il vaudrait mieux éviter de franchir. De celles, par exemple, qui font plus ou moins regretter d’avoir sacrifié son temps et son argent…

 

Antoine Rensonnet

 

Note de Ran : 1

 

 

Le Mac (Pascal Bourdiaux, 2009)


[1] Lequel d’ailleurs ? On peine à véritablement le définir…

 

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