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Pater

20 Juillet 2011 , Rédigé par nolan Publié dans #Critiques de films récents

Le dispositif de Pater contribue largement à l’intérêt qu’il suscite auprès du spectateur. Mais son réalisateur ne se regarde pas filmer, ne tient pas un discours (faussement) critique sur le cinéma commercial à gros moyens. Il parle de cinéma, de filiation et, un peu, de politique.

 

PAter.jpg

Vincent Lindon en plein conseil des ministres

 

Il y a une scène qui met en évidence la principale qualité de Pater et permet d’expliquer simplement son dispositif : alors que Vincent Lindon a accepté la proposition d’Alain Cavalier d’être filmé et de se jouer en apprenti 1er Ministre, il arrive un matin dans la maison du réalisateur et raconte son altercation avec le propriétaire de l’immeuble dans lequel il vit. Nous sommes bien incapables de dire si Vincent Lindon joue, ni même si cette histoire lui est vraiment arrivée mais nous rions beaucoup. La scène semble être prise sur le vif mais elle est soignée, la caméra étant posée à un endroit qui respecte la symétrie de la pièce et Lindon se postant au centre du cadre. La frontière avec la réalité est floutée. Cavalier semble ne raconter qu’une histoire mais à plusieurs degrés. Aussi, ne cache-t-il jamais les caméras, laisse part à l’improvisation et offre un mélange d’un film avec son making-of. Ainsi, le sujet prête-t-il à ce genre d’appareil puisque qu’un homme d’Etat, dans le cadre de son statut, joue un rôle. Rôle que le réalisateur met en parallèle avec son métier et celui d’acteur. Il le fait assez justement et drôlement et ce en grande partie grâce à l’abattage d’un Vincent Lindon vraiment très bon. Un film expérimental et grand public.

 

nolan

 

Note de nolan : 3

 

Pater (Alain Cavalier, 2011)

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A
<br /> <br /> C'est important, à mon sens, qu'un auteur - sauf cas d'espèce - ne veuille pas "sanctuariser" (c'est-à-dire guettoïser) son cinéma et le réserver à une quelconque "élite". La tentation existe<br /> chez les cinéastes comme chez les critiques. Après que le "grand public" préfère aller voir des navets à peine comestibles (d'ailleurs, le navet, c'est toujours mauvais) est un autre problème.<br /> Populaire et élitaire doit être le cinéma. Et non élitiste ou populiste...<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> Ah oui, au fait, Antoine, j'entends par "grand public", "accessible".<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> Je ne suis pas aussi entouthiaste que toi mais je trouve que le film est réussi (peut-être un poil trop long d'ailleurs comme je le lisais je ne sais plus où)<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> c'est surtout une pépite comme on en voit rarement au cinéma. Et cela fait bien plaisir qu'il ait eu une visibilité à Cannes. Un de mes coup de coeur de l'année.<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Oui, par "grand public", tu sous-entends peut-être surtout (potentiellement) accessible. Ce qui est, dans ton esprit, je pense (dans le mien aussi, ça, j'en suis sûr), une qualité qu'il s'agit de<br /> souligner.<br /> <br /> <br /> <br />
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