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Top 5 des films d’Eric Rohmer

23 Juin 2011 , Rédigé par Antoine Rensonnet Publié dans #Tops

Faire un top des films d’Eric Rohmer est un exercice, a priori, assez difficile tant l’ensemble de son œuvre apparaît comme un entrelacs de variations subtiles autour de motifs récurrents. Mais, pour la première place, Ma nuit chez Maud sonne tout de même comme une évidence absolue.

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T5ER 1Affiche de Ma nuit chez Maud (1969)

 

1) Ma nuit chez Maud (1969)

2) Conte d’été (1996)

3) Triple agent (2004)

4) Conte d’hiver (1992)

5) Le Genou de Claire (1970)

 

T5ER 2Affiche de Conte d’été (1996)

 

L’exercice, classique ici, « correct, ridicule et charmant »[1] comme disait Paul Verlaine à propos d’un « jardin de Lenôtre », du top s’avère assez ardu, plus qu’à l’habitude peut-être, dans le cas d’Eric Rohmer. En effet, le cinéma de celui qui fait figure de patriarche de la Nouvelle Vague et en est sans doute le réalisateur le plus original (loin) derrière Jean-Luc Godard, semble fonctionner par variations et creusements successifs autour de thèmes et de motifs récurrents. Et toujours, ce qui explique sans doute qu’elles nous apparaissent si légères, faciles, agréables et même « accrocheuses », ses œuvres laissent une place centrale aux si brillantes conversations entre les personnages – au point que le spectateur aimerait pouvoir entrer dans le film pour y participer. Aussi, badinage, marivaudage et réflexions semblent-ils, même s’ils ne réduisent pas seulement à cela, d’abord devoir passer par l’épreuve de la verbalisation. Et pourtant, malgré cette forme commune à la quasi-totalité de ses films, jamais ils ne lassent ou ne semblent virer au simple exercice de style. Mais donnons donc notre classement puisque c’est cela que l’on se propose de faire.

 

T5ER 3Affiche de Triple agent (2004)

 

Tout, d’abord, comme une évidence, Ma nuit chez Maud. Avec le Pari de Pascal et son instant magique de stase entre un homme (Jean-Louis Trintignant) et une femme (Françoise Fabian), le film nous apparaît comme l’œuvre-clef du cinéma rohmérien, renfermant presque à elle seule son principe et son essence. On reviendra bientôt sur ce chef-d’œuvre.

 

T5ER 4Affiche de Conte d’hiver (1992)

 

Ensuite Conte d’été, sans doute parce qu’il s’agit du premier Rohmer découvert (totalement par hasard) et que c’est là que nous sommes tombés sous le charme de ce cinéma si particulier que l’on nous avait (stupidement) présentés comme exigeant (non, vraiment pas ; peu de films sont aussi reposants que ceux de notre auteur). Triple agent complète le podium. L’avant-dernier film du maître montre qu’à force de jouer avec les mots, on risque fort de s’y perdre. Conte d’hiver occupe la quatrième place. Dans ce film, le Pari de Pascal fait son retour – sous une forme amoureuse, la meilleure sans nul doute. Et puis, pour finir, Le Genou de Claire, puisque si, dans cette œuvre comme dans les autres, le spectateur se laisse emporter par les dialogues, lui est tout de même rappelé l’importance de la mise en scène. Celle-ci, pour être assez effacée, n’en est pas moins extrêmement rigoureuse, si ce n’est exceptionnelle. Ici, la façon de filmer toute la beauté des Alpes ou le frôlement, chargé d’un érotisme infini, de la main de Jérôme (Jean-Claude Brialy) sur le genou de Claire (Laurence de Monaghan) nous le montrent fort opportunément.

 

T5ER 5Affiche du Genou de Claire (1970)

 

Antoine Rensonnet



[1] Dans Nuit du Walpurgis classique (in Poèmes Saturniens – 1866).

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A
<br /> <br /> Merci pour le site Vincent. On y ira faire un tour quand on aura besoin d'affiches - ce qui devrait arriver. Ceci dit, pour Conte d'été, j'ai l'impression qu'on a la bonne qui, à mon<br /> humble avis, n'est franchement pas une réussite.<br /> <br /> <br /> J'aime beaucoup Le Genou de Claire (au-delà de ce que je disais dans ce billet, il y a également ce moment où un tout jeune Luchini se lance dans une explication sur l'amour et l'amitié<br /> devant un Brialy catastrophé) aussi mais, pour différentes raisons - que j'expose partiellement mais longuement par ailleurs -, c'est vraiment Ma nuit chez Maud que je place au-dessus de<br /> tous les autres.<br /> <br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Pour les affiches, je vous conseille le site carteles (http://carteles.metropoliglobal.com/) si vous ne le connaissez pas.<br /> <br /> <br /> Pour Rohmer, moi, ce serait plutôt "Le genou de Claire" qui est l'évidence et après disons :<br /> <br /> <br /> Pauline à la plage<br /> <br /> <br /> L'anglaise et le duc<br /> <br /> <br /> Conte d'été<br /> <br /> <br /> Ma nuit chez Maud<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Tu pourras sans doute en trouver une avec une meilleure résolution mais il n'y a pas d'autre affiche, je pense. C'est comme ça, le film est bien mais l'affiche est désastreuse, ça arrive. Je ne<br /> faisais pas un classement des plus jolies affiches, de toute façon (qui, donc, n'aurait pas été le même).<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> Horrible conviendrait mieux. Je regarderai sur le net si n'y a pas quelque chose de mieux...<br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Autant, je la trouve jolie l'affiche de Ma nuit chez Maud, autant celle de Conte d'été me semble assez douteuse.<br /> <br /> <br /> <br />
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