Elysium
Cet été rempli de blockbusters qui avaient l'air pas mal est, à quelques exceptions près, une suite de déceptions. Celui qui semblait l’un des plus prometteurs est ainsi une catastrophe qui donnerait presque envie de voter à droite toute tant le discours social est d'un ridicule achevé.
Matt Damon sous Tranxène pour finir le tournage, face à Walter Mora dont la sobriété et la délicatesse du jeu indique qu'il prend de la coke en trop grosse quantité.
Nous ne savons pas par où commencer pour décrire l'immense navet qu'est Elysium. La bande-annonce promettait une honnête et divertissante série B de science-fiction. Il n'en n'est rien. Le scénario semble avoir été écrit par un jeune adolescent – même pas en crise – qui n'a pas pris soin de se relire, la direction d'acteurs est calamiteuse (Sharlto Copley et Walter Mora sont tout simplement insupportables) et le film est difficilement regardable tant la caméra s'agite (les scènes d'action sont illisibles). Il y a même une fable racontée par une petite fille (Emma Tremblay) leucémique en phase terminale (et oui!) sur un suricate aidé par un hippopotame pour attraper des fruits d'une débilité confondante et qui se double d'une insulte au spectateur : en effet le héros, Max (Matt Damon en pleine galère), n'en comprend pas tout de suite le sens (mais pourquoi discuter avec cette fille déjà ?!). Il semblerait aujourd'hui que le manichéisme soit la seule forme de propos possible dans un métrage onéreux (voir également Lone Ranger sur ce point). Le discours sur la lutte des classes est tellement stupide qu'il donne envie de voter pour le pire des libéraux par réaction épidermique. Neill Blomkamp, cinéaste qui avait fait un premier film pas trop mal et fort lucratif, est en réalité un mauvais réalisateur à qui Sony a fait gros chèque pour rien (le film ne marche pas très fort – il y a donc une justice).
nolan
Note de nolan : 0
Elysium (Neill Blomkamp, 2013)
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