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Grand Central

20 Septembre 2013 , Rédigé par nolan Publié dans #Critiques de films récents

Une histoire d'amour adultère dans une centrale nucléaire. Pas grand-chose de nouveau dans cette romance mais le drôle de choix de cadre et le couple constitué par Léa Seydoux et Tahar Rahim sont de très convaincants atouts.

Tahar Rahim et Léa Seydoux

Tahar Rahim et Léa Seydoux

Il serait aisé de voir une forme de condescendance chez la cinéaste à vouloir raconter son histoire d'amour adultère dans un milieu qui n'a rien de romanesque, pire, chez des pauvres gens dans un décor dégoûtant (une centrale nucléaire). Mais Rebecca Zlotowski arrive plutôt bien à intégrer la passion amoureuse dans un milieu social qu'elle décrit sans trop d'afféterie. Tout simplement parce que ce cadre nucléaire est une adéquate métaphore des sentiments qui animent les protagonistes. Il permet aussi d'instaurer un double suspense chez le cocu Toni (Denis Menochet) qui fait face aux doutes qui l'étreignent et à l'extrême danger qui le guette (il nettoie les « cuvettes » de la centrale). De même, la petite communauté qui se forme (des employés d'une entreprise sous-traitante d'EDF) constitue un monde dans le monde, une sorte de contre-société pour exclus, un havre de paix où le poids du passé (familial, judiciaire…) disparaît. Cependant, semblant hésiter entre élagage et développement, Zlotowski ne sait parfois pas bien quoi faire de certains personnages secondaires (notamment Tcherno – Johan Libéreau – et Isaac – Nahuel Perez Biscaryat) et les couples qui valsent autour de celui formé par Gary (Tahar Rahim) et Karole (Léa Seydoux) n'ont pas droit à un traitement identique. Mais le drôle de manège entre Gary, Karole et Toni, lui est réussi. Léa Seydoux, en femme infidèle, sensuelle et tourmentée, est la « dose » (le taux de radiation que l'on ne doit pas dépasser) de Tahar Rahim qui n'était jamais tombé amoureux. Ces amants nous ont paru très convaincants.

 

nolan

 

Note de nolan : 2

 

Grand Central (Rebecca Zlotowski, 2013) 

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C
Hummmm je crois que BRX a piqué une partie de ma critique. Bref, la partie centrale est presque plus intéressante que l'histoire d'amour. Mention spéciale à la scène où Léa S. court sans soutif, impossible de se concentrer sur autre chose...
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N
Pour ma part, je me suis pris au jeu de cette histoire d'amour, la partie de la centrale étant souvent une métaphore des enjeux de la romance si je ne m'abuse (mais ça commence un peu à s'estomper)
B
Les scènes dans la centrale sont finalement plus intéressantes que la romance qui ne m'a pas totalement convaincue.<br /> <br /> Reste pour moi la question du film: pourquoi leur faire porter toujours les mêmes vêtements (mention spéciale à la combi de Léa S) ?
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N
Elle porte sa robe de mariage aussi. Qui ressemble à son body...
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