Vous voulez du top ?
nolan
TOP 2000-2009
1) 2046 (Wong Kar Wai, 2004)
2) Three times (Hou Hsiao Hsien, 2005)
3) Still life (Jia Zhang Ke, 2007)
4) Elephant (Gus Van Sant, 2003)
5) Saraband (Ingmar Bergman, 2002)
6) No country for old men (Joel Coen, 2006)
7) Match Point (Woody Allen, 2005)
8) Two lovers (James Gray, 2008)
9) Mulholland Drive (David Lynch, 2001)
10) Les promesses de l’ombre (David Cronenberg, 2007)
Ce top de la décennie est l’occasion d’opérer un court retour sur le cinéma des années 2000. Je ne reviendrai guère sur la première place de 2046 ayant déjà eu longuement l’occasion de m’exprimer sur ce film. J’en profite simplement pour rappeler que, pour moi, sa domination sur l’ensemble du cinéma contemporain est aussi évidente qu’absolue. Ses deux dauphins sont également – dans cet ordre – largement au-dessus du reste de la production. Aussi, le podium est-il complètement asiatique et traduit bien l’importance qualitative de ce cinéma durant les dix dernières années. Derrière, l’Amérique du Nord – en plaçant six de ses représentants dans mes dix premiers – confirme son statut de puissance dominante – du moins, du point de vue quantitatif – du cinéma. Et, encore de nombreux auteurs importants (Paul Thomas Anderson, Wes Anderson, Tim Burton, Clint Eastwood, Todd Haynes, Andrew Nicoll, Christopher Nolan, Martin Scorsese, Quentin Tarantino, …) sont-ils absents de ce top 10. Le cinéma français, lui, l’a complètement déserté non qu’il manque de réalisateurs intéressants (Olivier Assayas, Jacques Audiard, Xavier Beauvois, Claude Chabrol, Arnaud Desplechin, Bruno Dumont, Pascale Ferran, Christophe Honoré, Eric Rohmer, André Téchiné, … – qui appartiennent, on le voit, à des générations très différentes) mais ceux-ci, in fine, se trouvent en position seconde dans le cinéma contemporain comme, d’ailleurs, l’ensemble de la production européenne qui ne place qu’un seul de ses représentants – Saraband – dans mes dix premiers ; Et encore, s’agit-il d’une œuvre (sublime) d’un grand auteur qui savait probablement qu’il réalisait là son dernier film. Aussi est-elle intemporelle et, donc, pas vraiment de son époque comme le sont toujours les plus grands films destinés à résister au temps.
Ran