Wolverine
Un nouvel épisode des X-Men consacré à l'un de ses meilleurs personnages, Wolverine. On s'ennuie ferme dans ce film anecdotique.
Certes supérieur au nullissime X-men Origins : Wolverine (Gavin Hood, 2009), cette nouvelle aventure solo n'est pas tellement mieux que le très décrié X-Men, l'affrontement final (Brett Ratner, 2006). Ce dernier métrage disposait à notre sens d'une bonne première heure bien construite et spectaculaire – avec comme point d'orgue la mort de Charles Xavier (Patrick Stewart) avant de partir complètement en cacahuète et d'annoncer le désastre à venir de Gavin Hood. Cette fois, le film est bien sage, un brin ridicule, mais souffre d'un scénario indigent et très longuement mis en place. Pourtant, il y avait sans doute quelque-chose à faire dans cette histoire à la James Bond qui plonge un Logan (Hugh Jackman) en deuil de Jean/Phoenix (Famke Janssen) au sein d'une puissante famille japonaise. On retient surtout qu'après avoir couché avec la petite-fille (Tao Okamoto) du magnat japonais (Hal Yamanouchi), Wolverine ne manque pas de faire la morale au fiancé de celle-ci (Brian Tee) qu'il surprend avec des prostitués ! La classe. On regrette que Darren Aronofsky ait abandonné le projet en cours de route. Et on souhaite que le futur X-Men : Days of the future past (Bryan Singer, 2014) poursuive la voie ouverte par le réussi X-Men : Le Commencement (Matthew Vaughn, 2011).
nolan
Note de nolan : 1
James Mangold a visiblement quelques références. En Saint-Sébastien criblé de flèches, son Wolverine à la sauce nippone évoque le mythique Château de l’araignée d’Akira Kurosawa (1957). Au-delà, cette séquence souligne le principal défaut du film : le héros a tout d’un parfait imbécile. Ici, il fonce dans le tas jusqu’à s’effondrer sous les projectiles. Ailleurs, il ne cesse d’aller à la baston et ne finit par l’emporter qu’à l’usure, lui qui ne la ressent jamais. Pas un de ses adversaires, même fort moyen, qui ne commence par le dominer au moyen d’une arme blanche ou à feu. Mais le stupide bourrin s’auto-régénère et, donc, triomphe. Pas la peine, alors, de mettre en place un scénario si capillotracté d’autant que sa principale attraction, l’inévitable perte du pouvoir par Wolverine, est de bien courte durée. On le comprend aisément. Défini comme il l’est, le mutant ne pourrait pas survivre bien longtemps dans une telle situation. Bref, le film est grossier, voire grotesque avec une super-méchante qui ressemble surtout à une maîtresse SM (la vipère – Svetlana Khodtchenkova). C’est dommage car on y aurait presque cru. L’ambiance de film d’espionnage dans les sociétés secrètes japonaises, mâtiné des figures classiques du genre super-héroïque, avait a priori de quoi séduire. Au final, la médiocrité l’emporte.
Antoine Rensonnet
Note d’Antoine Rensonnet : 1
Wolverine : le combat de l'immortel (James Mangold, 2013)
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