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A 5 heures de Paris

23 Juin 2010 , Rédigé par nolan Publié dans #Critiques de films récents

Un chauffeur de taxi divorcé, père d'un enfant de 10 ans tombe amoureux de la prof de piano de l'école. Comédie romantique cherchant un ton doux amer, A 5 heures de Paris est un film sans saveur à fort pouvoir de somnolence. Sortie aujourd'hui.

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5hparis

Dror Keren et Helena Yaralova

 

Rendu populaire suite à l'injustifiable censure dont il fait l'objet dans le réseau de cinéma Utopia, le film n'est vraiment pas bon. D'abord, la trame est assez peu engageante mais après tout James Gray (Two Lovers en 2008) ou Paul Thomas Anderson (Punch Drunk Love en 2003) ont réalisé de grands films sur des thèmes similaires. Le héros, Yigal, est en effet introverti, il se laisse écraser par tout le monde et se sert en permanence d'un sourire gêné (Dror Keren, l'interprète, n'est guère convaincant…) au point que le spectateur a une constante envie de lui coller une tarte. D'ailleurs lorsque le mari de Lina, la professeure de piano, le soufflète allègrement, on se dit que le moment va être magique. Mais non, la scène est molle, Yigal lui rend sa gifle dans un état d'amorphie presque totale et on se demande pourquoi Lina est partagé entre un gros porc (le mari) et un escargot (Yigal). Pour une raison que j'ignore le personnage du mari (Vladimir Friedman) est un mélange incongru entre une figure paternelle très virile et un chanteur guitariste super romantique. C'est déjà bien mal fichu mais surtout l'acteur apparaît d'abord avec un faciès hitlérien  – moustache et mèche – puis adopte celui d'un mafioso – cheveux laqués en arrière. Hormis l'effet de nonsense presque drôle, on se demande bien où le réalisateur veut en venir. Peut-être est-ce autobiographique… Et puis il y a ces horribles chansons françaises (Joe Dassin, Alain Barrière – des ringards de compét') qui résonnent en permanence dans le taxi du héros. Pour lui, Paris –  Yigal veut y emmener son fils –, c'est le romanesque de l'Eté indien. Donc dans ce film qui n'arrive même pas à nous servir des clichés correctement, on s'ennuie. Ferme.

Au détour d'une scène – Yigal surmonte sa phobie de l'avion en montant dans un petit appareil avec Lina – on trouve tout le charme qui manque au métrage. Elle, ravie de s'envoler, est aux anges, métaphore de la liberté dont elle ne dispose pas. Lui dans le même plan, tourne de l'œil, lutte pour ne pas faire un malaise, il fait face à la peur qui le dévore en permanence. Une deuxième scène vient sauver le film de la totale fadeur, il s'agit de la résultante d'un décalage : lors de la fête de fin d'année, Yigal est fier de son fils. Intégré de force dans la chorale de l'école, il refusera de chanter jusqu'au bout quoiqu'il en coûte, petit sourire satisfait au bout des lèvres. Enfin l'interprète féminine (Helena Yaralova) dégage un vrai charme et propose une partition subtile. On l'aura compris, je m'accrochais aux rares branches pour ne pas tomber dans les bras de Morphée.

 

Note de nolan : 1

 

A 5 heures de Paris   (Leon Prudovsky, 2009)  

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B
<br /> <br /> Houla, j'avais pas totalement exclu de le voir, tu me sauves.<br /> <br /> <br /> Pour pas tourner de l'oeil rien ne vaut "the A team", peu finaud bien sûr mais qui fait son office (à consommer jusqu'à la fin comme Iron Man, à bon entendeur...)<br /> <br /> <br /> <br />
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