Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

American Trip

10 Septembre 2010 , Rédigé par nolan Publié dans #Critiques de films récents

Un spin off de Sans Sarah, rien ne va et une nouvelle production Judd Apatow ; on est désormais habitué au puritanisme des idées et à la grande qualité comique des productions du cinéaste. Ce nouvel opus n’échappe pas au défaut et conserve la qualité de ses prédécesseurs. Et, si l’on est bien disposé, on passera un très bon moment.

 

--------------------------------------------------------------------------------------------------

 

america-trip.jpgAaron Green (Jonah Hill) et Aldous Snow (Russel Brand)


 

Note de l'auteur : alors que les films n'ont pas grand rapport, je n'ai pu m'empêcher de penser à la note de Ran sur Toy Story 3 en visionnant American Trip. En remplaçant "mièvre" par "puritain" et "visuel" par "comique"  et nuançant quelque peu les forces respectives du défaut et de la qualité, son texte correspondait à mon sentiment sur le nouveau film produit par Judd Appatow. Par conséquent, je plagie sa note le plus possible. J'espère que Ran ne m'en tiendra pas rigueur.

 

 

Avant de découvrir un nouveau film de l'écurie Apatow, on est toujours à peu près sûr de deux choses. La première est assez négative. On sait que l’opus sera encombré d’un sous-texte absolument transparent – c’est-à-dire qu’en le comprenant le spectateur aura l’impression d’être intelligent alors que, au contraire, il n’est pas loin d’être pris pour un parfait imbécile… – soit qu’il exprime des banalités sans nom (Funny People dudit Apatow en 2009 et sa représentation des dangers de la célébrité) soit qu’il exalte un puritanisme bon teint caché derrière une avalanche de gags très malpolis (le bonheur d'être papa dans En cloque, mode d'emploi du même en 2007). Ce dérivé (ou spin-off  qui fait moins chimique et plus cool) de la romance Sans Sarah rien ne va de Nicholas Stoller (2008), le plus proche du nouveau pape de  la comédie U.S. parmi les réalisateurs sous sa coupe, ne fait pas exception à la règle – en vérité, seuls les films interprétés par Will Ferrell (comme Ron Burgundy, Adam McKay , 2005) y échappent  – et revient sur l'excentrique rocker qui séduisait la jeune star de série TV dans le film précédent, Aldous Snow  (Russel Brand), mélange de Pete Doherty, de Bono, et d'Amy Winehouse dans un grand exercice d'autodestruction alors que, parallèlement, le film nous vante l'importance du couple, de l'unité familiale voire – c’est dommage mais c’est comme cela – nous prévient du danger du triolisme. L’obligatoire happy end, sommet de guimauverie, confirmera cette assez malheureuse impression.

 

Mais le second point également certain – et qui fait que, malgré tout, on revient – reste la remarquable qualité comique de ces films. Là encore, American Trip - dont le titre original est Get him to the Greek et raconte l'histoire d'un jeune attaché de presse (Jonah Hill) chargé de ramener la star semi-has-been à Los Angeles pour un concert au Greek Theatre - confirme et amuse le spectateur par ses situations cocasses et l’on remarquera que l'utilisation de la grossièreté se fait à très bon escient. Ainsi, elle est très marquée mais apporte beaucoup dans les catastrophiques paroles des chansons d'Aldous ou de son ex-compagne, Jackie Q (notamment sur les  morceaux  The Clap/La Ch'touille pour l'un et Ring Round/Ma rondelle  pour l'autre) qui surjouent la métaphore pour tomber dans l'explicite le plus lamentable et qui renvoient gentiment dans les cordes les ribambelles de rockers et r'n'beuses toujours prompts à en montrer un petit peu mais trop parce que quand même oh !

 

Au-delà de cela qui implique déjà que le film ne sera ni un chef d’œuvre, ni un mauvais film, que retenir ? Et bien, disons, que cet American Trip est plutôt un bon Appatow dans la mesure où le trio d'acteurs comiques (le rocker,  l'attaché de presse et le producteur joué par Sean Combs aka Puff Daddy) brillent dans moults numéros de débauche particulièrement  savoureux et que les répliques font le plus souvent mouche. Ainsi, la technique (peu opérante) du mindfucking et la réception de l'album African Child (considéré par la presse comme le troisième plus grand fléau à s'être abattu sur l'Afrique après la guerre et la famine) font partie des nombreux morceaux de bravoure offerts par le métrage. On appréciera également la relative bonne qualité des chansons écrites pour le film même si l'on regrettera bien évidemment que celui-ci ne parle pour ainsi dire jamais de musique ou de création artistique. C’est d’ailleurs peut-être mieux ainsi mais ne constitue pas moins une limite manifeste de l’œuvre. Bref, si l’on veut bien oublier son défaut majeur – c’est une nécessité et on était prévenu – American Trip fait passer un agréable moment ce qui n’est déjà pas si mal.

 

nolan (en copiant sur son acolyte).

 

Note de nolan : 2

 

American Trip (Nicholas Stoller, 2010)

Partager cet article

Commenter cet article

I
<br /> <br /> Ok pour le sous texte des production Apatow mais WTF, qu'est ce qu'on en retire au final du film ? Le gros délire par le biais des drogues, du sexe et du rock n'roll !!<br /> <br /> <br /> Grosse performance de Russel Brand quand même, il ne sortira sans doute jamais de ce personnage de rockeur foutraque mais tant qu'il fera rire !<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
N
<br /> <br /> En effet Iggy Pop, le message rien n'est plus beau qu'un couple équilibré ne passe pas du tout tant les les scènes de débauche font plaisir à voir et la vie semble alors plus trépidante.<br /> <br /> <br /> Concernant les acteurs, non seulement Russel Brand est bon (avec la langue littéralement pendue) mais son faire valoir interprété par Jonah Hill est aussi très bien.<br /> <br /> <br /> <br />
.obbar-follow-overlay {display: none;}