L'Homme aux poings de fer
Le film de RZA est une sympathique panouille assez bien faite et fort modeste. Si l'on n'a pas passé un mauvais moment, l'œuvre ressemble surtout à une carte de visite technique pour montrer que le rappeur a les moyens de faire quelque chose de plus ambitieux. Heureusement qu'il y a Russel Crowe.
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Russel Crowe
Le membre d'un des plus grands groupes de rap de tout les temps et collaborateur de Jim Jarmush et de Quentin Tarantino, réalise un premier film. Voilà qui suscite l'intérêt. Un film de kung-fu dont le design et le casting rappelle celui de Kill Bill (Quentin Tarantino, 2002 et 2003). Quelques jolies affiches et le tour est joué pour attiser la curiosité du spectateur. Le résultat est décevant mais pas désagréable. Sans doute RZA n'est-il pas un très bon acteur – il est même inexpressif – et sans doute, en voulant montrer qu'il n'est pas un manchot[1] à la caméra, multiplie-t-il peut-être un peu trop les effets mais reconnaissons que, malgré cela, le film distille une bonne humeur, évite (pas toujours) les blagues lourdaudes et propose des scènes de castagnes spectaculaires. Le tout emballé en 90 minutes, idéal pour passer un bon moment. Que dire de plus sur cette histoire de forgeron noir dans le Japon du XIXe siècle embarqué malgré lui dans un conflit entre brigands et empereur autour d'une cargaison d'or ? Pas grand-chose. Le film est une œuvre inoffensive et correctement faite, peut-être est-ce là un moyen de montrer que le rappeur peut prendre la tête d'un film au budget plus conséquent et aux ambitions artistiques plus affirmées sans pour autant réaliser une œuvre trop absconse et expérimentale. Vu le succès public assez limité, pas sûr que ça ait marché. Retenons tout de même le cabotinage Depardiesque de Russel Crowe en érotomane viril et vraiment gros qui nous a beaucoup amusés.
RZA
nolan
Note de nolan : 2
L'Homme aux poings de fer (RZA, 2012)
[1] Ah ah ah, il perd ses bras durant le film lors d'une hilarante séquence très gore.
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