Simon Werner a disparu…
Elephant meets Le Péril Jeune in ninety-two (et oui je pense à notre lectorat anglophone). Un peu de nostalgie pour les ados des années 90 comme je le fus (même si en 92, j'étais loin d'avoir du poil au menton) pour un film sympatoche, pas trop mal foutu mais aussitôt oublié.
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Jérémie
(Jules Pélissier)
En 1992, un lycéen a disparu, ses amis (ou pas) se demandent ce qui a bien pu se passer. Le métrage déroule la semaine de la disparition de Simon Werner (Laurent Delbecque) en reprenant le point de vue de quatre personnages. Ce système fait penser à Rashomon (Akira Kurosowa, 1950) et surtout à Elephant (Gus Van Sant, 2003) auquel il est largement fait référence (travelling avant, personnage de dos). Mais ce qui intéresse Fabrice Gobert n'est pas le geste esthétique, ni même la prise de pouls de la jeunesse ; en fait, la chronique nostalgique des années lycées avec – sans doute – une part autobiographique domine le métrage. On pense alors vaguement au Péril Jeune (Cédric Klapisch, 1995) mâtinée d'une intrigue policière dans laquelle s'expriment les fantasmes de futurs étudiants pris entre le désir de fuir le système mais l'impossibilité physique et technique de le faire. Aussi, le film débute avec un personnage à la jambe cassé littéralement coincé entre la résidence pavillonnaire de ses parents et le lycée bien gris. Le film est assez agréable mais l'on sent une grande modestie qui l'empêche d'être un peu plus que cela.
nolan
Note de nolan : 2
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