Top 10 Westerns de l’âge d’or hollywoodien
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Top des westerns de l’âge d’or hollywoodien
1) La prisonnière du désert (John Ford, 1956)
2) L’homme de la plaine (Anthony Mann, 1955)
3) Winchester 73 (Anthony Mann, 1950)
4) Rio Bravo (Howard Hawks, 1959)
5) L’homme qui tua Liberty Valance (John Ford, 1961)
6) La fille du désert (Raoul Walsh, 1949)
7) L’ange des maudits (Fritz Lang, 1952)
8) L’homme qui n’a pas d’étoile (King Vidor, 1955)
9) La cible humaine (Henry King, 1950)
10) La rivière sans retour (Otto Preminger, 1954)
Dix westerns de l’âge d’or hollywoodien (soit 1939-1964) et une règle que je me suis imposée : pas plus de deux films d’un même réalisateur ; ce afin d’éviter que John Ford et Anthony Mann ne trustent la quasi-totalité des dix places de ce top. A partir de là, quelques réflexions s’imposent sur ce classement purement subjectif :
a) Comme prévu, John Ford et Anthony Mann dominent largement l’ensemble. La première place échoit logiquement à La prisonnière du désert, chef d’œuvre absolu de son auteur et du western en général. La beauté des paysages et l’ambigüité de l’histoire et de son héros, Ethan Edwards (John Wayne), expliquent ce choix. Un autre Ford prend la cinquième place de ce classement, L’homme qui tua Liberty Valance non parce qu’il réunit les deux meilleurs cow-boys hollywoodiens (John Wayne et James Stewart) mais surtout parce qu’il annonce le western crépusculaire (et d’une certaine manière la fin de l’âge d’or…). Quant à Anthony Mann, deux de ses cinq films avec James Stewart prennent place sur le podium : L’homme de la plaine – le dernier d’entre eux – et Winchester 73 – le premier – ; les deux illustrent à quel point le western construit une mythologie américaine tant L’homme de la plaine peut faire songer au Roi Lear quand Winchester 73 évoque, par exemple, le mythe d’Excalibur.
b) Derrière les deux monstres sacrés du western, d’autres grands réalisateurs hollywoodiens trouvent leur place dans ce classement. A commencer par Howard Hawks dont le génial Rio Bravo est le seul à s’intercaler entre les films de Ford et de Mann et, donc, à entrer dans le top 4. Pour compléter la seconde moitié du top 10, sont présents successivement Raoul Walsh – autre immense auteur de westerns –, Fritz Lang – pour qui ce genre n’était sans doute pas son meilleur terrain d’expression mais qui réalise néanmoins une œuvre profondément originale et intéressante avec L’ange des maudits (« histoire de haine, de meurtre et de vengeance »), King Vidor – dont L’homme qui n’a pas d’étoile évoque déjà le passage de l’époque des pionniers à celle de la civilisation –, Henry King – car j’aime particulièrement cette Cible humaine dans laquelle Gregory Peck figure un tueur fatigué – et, enfin, Otto Preminger – qui s’est sans doute mieux exprimé dans le film noir mais a réalisé un excellent western avec La rivière sans retour.
c) Dans les thématiques, il apparaît peut-être un intérêt plus marqué pour les histoires de communautés infestées de bandits et pour les moments de passage d’une époque à l’autre que pour les luttes contre les Indiens – malgré La prisonnière du désert –, les transports de convois dans une nature hostile et la description de la vie de la cavalerie.
d) Enfin, du point de vue de la date de tous ces films, on voit une nette préférence pour les westerns tournés à partir de 1950 c’est-à-dire une époque où, si l’on reste dans la mythologie, les héros sont néanmoins plus complexes que quelques années plus tôt.
Mais tout ceci n’est qu’un ensemble de goûts et de réflexions personnelles, ce top – exercice aussi futile qu’agréable – n’a, bien sûr, pas vocation à dresser un bilan des westerns de l’âge d’or hollywoodien, cette fonction étant partiellement remplie par mon texte général sur le western. Il ne s’agissait ici que d’esquisser un tableau de mes présupposés concernant le western hollywoodien.
Ran
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