Les Ames vagabondes
Le Hitchcock de Sacha Gervasi semblait se diriger droit vers le titre envié de ‘‘plus mauvais film de l’année’’. C’était sans compter sur une mention trompeuse annonçant un rapport, étroit de surcroît, entre Andrew Niccol et Les Ames vagabondes. Par crédulité, nous les découvrîmes alors…
Qu’est-il allé faire dans cette galère ? Et nous avec ? Ce n’est que par fidélité – un peu désœuvrée, il faut bien le dire – à Andrew Niccol que nous nous sommes retrouvés devant ces Ames vagabondes. Or, le réalisateur de Bienvenue à Gattaca (1997) est absent, totalement et désespérément, de ce film qu’il a signé. Devant l’ineptie du récit et des personnages de Stephanie Meyer mais aussi la laideur générale de l’image, on songe à ces navrantes sous-productions, longtemps diffusées à la chaîne sur M6, adaptées de romans à succès de piètres auteurs contemporains. Que dire ? On aimerait prendre le parti d’en rire, être capable d’apporter ce qui rendrait supportable (sans toutefois la sortir de sa profonde nullité) cette horreur soit un semblant de distance ironique. Mais regardons-la plutôt telle qu’elle est : une guimauverie gorgée de sérieuse eau de rose se parant de quelques atours SF. Même la plus stupide des adolescentes pubères devra reconnaître que l’histoire des deux âmes et des deux amours de Melanie/Vagabonde (Saoirse Ronan) est d’une rare imbécillité. Même un vieux pilier de salles obscures, honnête collectionneur de navets, doit admettre qu’il a sans doute vu là l’un des plus mauvais films de sa vie. Quant à Andrew Niccol, un avis de recherche semble s’imposer.
Antoine Rensonnet
Note d’Antoine Rensonnet : 0
Les Ames vagabondes (Andrew Niccol, 2013)
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