Oblivion
Convaincu par quelques critiques élogieuses et blogueurs enthousiastes, nous sommes allés voir Oblivion dont la bande-annonce n'annonçait pourtant rien de prometteur. Malheureusement, c'est le sentiment laissé par cette dernière qui l'emporte.
Par son récit, Oblivion s'inspire largement du premier film de Duncan Jones (Moon en 2008). Il ne fait qu'y ajouter des cascades, des personnages et des rebondissements inutiles. Il multiplie, souvent grossièrement – mais nous restons preneurs –, les clins d'œil à de célèbres films de science fiction de 2001, odyssée de l'espace (Stanley Kubrick, 1968) à la Planète des Singes (Franklin J. Schaffner, 1968) en passant par Star Wars(1). Contrairement au film dont il s'inspire, Oblivion est une succession de déceptions que seul l'ennui interrompt, lorsque, comprenant qu'il ne peut plus en attendre grand-chose, le spectateur se déconnecte poliment du métrage et pense à sa liste de course.
Pourtant le film fait preuve d'un réel effort esthétique et affiche une volonté de raconter une histoire qui met en scène la condition humaine (voire le non-sens de la vie) ; il ne s'agit, en réalité, que d'un prétexte et la machine tourne très rapidement à vide.
On se dit après avoir vu Oblivion que Moon est un bon film et – aucun autre rapport que l'actualité – qu'on a été dur avec The Place Beyond The Pines.
nolan
Note de nolan : 1
Oblivion (Joseph Kosinski, 2013)
(1)1977, 1999, 2002 et 2005 par George Lucas, 1980 par Irvin Kershner et 1983 par Richard Marquand.
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