Les Gardiens de la Galaxie
On est un peu dubitatif devant le dernier Marvel. Certes, James Gunn réussit un créer un univers cohérent et des personnages attachants mais le résultat ne casse pas trois pattes à un canard. L'humour et les partis-pris visuels montrent rapidement leurs limites et empêchent le film d'être autre chose qu'un produit de consommation supplémentaire.
Les critiques élogieuses ici et là nous avaient laissé penser que ces Gardiens de la Galaxie seraient rafraîchissants. Finalement ils s'inscrivent dans la lignée des derniers Marvel, à savoir des films bien construits et digestes aux ambitions cinématographiques limitées[1]. La principale difficulté pour le cinéaste James Gunn était de présenter un univers presque, voire totalement, inconnu du spectateur. Force est de constater qu'il s'en sort bien, ne s’embarrassant pas de trop d'explications sur la mise en place de cette galaxie très très lointaine et pariant largement sur le background culturel du quadra qui va accompagner son fils de sept ans. Aussi la comédie musicale Footloose (Herbert Ross, 1984) figure-t-elle le clin d'œil absolu du réalisateur malicieux à son spectateur âgé. La musique est au diapason, constituée de standards de la fin des années 1970 et du début des années 1980.
L'humour de cette bande de renégats est un peu lourd et fait penser à celui que Luc Besson déploie dans le Cinquième Elément (1997) alors au meilleur de sa forme, c'est à dire très moyen. Mais soyons honnête, le raton laveur misanthrope (Sean Gunn et Bradley Cooper pour la voix), l'arbre demeuré (Krystian Godlewski et Vin Diesel pour la voix) et le héros aussi ringard que macho (Chris Pratt) sont très attachants. En découle, un propos archi rebattu sur l'amitié (on passe mais on ne se plaint pas trop). Le reste, c'est du Marvel tout craché : scènes d'action illisibles[2], méchant sans envergure (Lee Pace), laideur visuelle…
nolan
Note de nolan : 2
[1] Le renvoi d'Edgar Wright du futur Ant-man est un nouveau signe de cette volonté.
[2] Reconnaissons sur ce point l'effort récemment réalisé par le deuxième Captain America, les frères Russo présentant des scènes d'action souvent brillantes et inspirées par l'école hongkongaise.
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