La Bataille des Cinq Armées - Style monumental mais petit film
Babillons quelques lignes sur le dernier épisode du Hobbit de Peter Jackson, trilogie fort mal inspirée. Peut-être que le diptyque envisagé par Guillermo Del Toro aurait-il su mieux relever le défi de l'adaptation du roman de JRR Tolkien. Joyeux Noël.
Bon, je domine en numéraire, sur l'effet surprise, sur la répartition des tâches, sur l'entraînement, ... Mais j'ai tué 100 000 nains et ils sont toujours autant, je comprends pas...
L'homme - Visiblement si on fait n'importe quoi en allant un peu à gauche, un peu à droite, en tentant des trucs impossibles, on massacre les Orques tranquillou. L'elfe - Carrément. J'ai l'habitude pour ma part, mais c'est mon expérience d'être supérieur.
Antoine : Je suis assez d'accord avec tout ce que tu disais (y compris sur la piètre organisation tactique des nains et des elfes). Pour compléter, disons que l'on voit toutes les limites du projet. A force de délayer un roman qui ne méritait pas d'être traité en autant de temps, Jackson se heurte à certains récifs, notamment l'absence de grands personnages - c'est déjà le cas chez Tolkien, qui est avant tout un créateur de mondes, de peuples, de situations et, in fine, de récits mythologiques. Or, il est obligé d'essayer de les développer, sinon de les inventer de toutes pièces, et cela tourne parfois au ridicule. Ce pauvre Thorin est assez grotesque. Quant aux contrepoints comiques - visiblement part intégrante du cahier des charges -, ils parasitent et le personnage d'Alfrid est tout à fait navrant. Ajoutons à cela, comme tu le remarquais, que la distribution et la direction d'acteurs sont vraiment faiblardes. Et cela donne un ensemble bien mou. Mais ce ne sont là que des conséquences - ou des aggravations - du problème de fond qui reste que Le Hobbit ne pouvait être un film de personnages et l'est devenu par la force des choses. Concernant Smaug (tiens, un vrai personnage) que j'évoquais précédemment, je confirme ce que j'écrivais : son cas aurait dû être complètement réglé au deuxième épisode plutôt que lors d'un prologue-codicille qui ne lui rend guère justice. Demeurent quelques belles batailles et des décors assez séduisants dans le style monumental qui évitent le fiasco intégral.
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