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La Bataille des Cinq Armées - Style monumental mais petit film

25 Décembre 2014 , Rédigé par nolan et Antoine Rensonnet Publié dans #Babillages sur quelques bobines

Babillons quelques lignes sur le dernier épisode du Hobbit de Peter Jackson, trilogie fort mal inspirée. Peut-être que le diptyque envisagé par Guillermo Del Toro aurait-il su mieux relever le défi de l'adaptation du roman de JRR Tolkien. Joyeux Noël.

Bon, je domine en numéraire, sur l'effet surprise, sur la répartition des tâches, sur l'entraînement, ... Mais j'ai tué 100 000 nains et ils sont toujours autant, je comprends pas...

Bon, je domine en numéraire, sur l'effet surprise, sur la répartition des tâches, sur l'entraînement, ... Mais j'ai tué 100 000 nains et ils sont toujours autant, je comprends pas...

nolan : J'ai vu le Hobbit 3. C'est vraiment bizarre le début. Ça commence par une scène qui aurait clairement du se retrouver à la fin de l'épisode précédent. Tu as vraiment l'impression d'avoir mis pause pendant un an et de reprendre. Cet opportunisme commercial est assez savoureux quand par la suite, Thorin n'en peux plus d'être aussi riche. 
Après la mort de Smaug,  45 minutes d'ennui le temps que tout le monde se prépare pour la baston et que Thorin nous la joue "mon précieux".
Ensuite la bataille est très spectaculaire et pour le coup, c'est vraiment n'importe quoi. 
Je pense qu'en terme d'organisation, les elfes et les nains sont plus que médiocres. C'est une chance pour eux d'être les gentils. 
Déjà ils ne voient pas que les Orques ont installés un panneau de 90 mètres de haut qui, par un système de branches voilées, va indiquer la marche à suivre pour les guerriers. Il faudra me dire quand est-ce qu'ils ont installés ce panneau mais bon, c'était peut-être un truc portable qui se monte vite fait. 
Et comme les elfes et les nains sont hyper mal organisés, Jackson fait apparaître des trucs par magie pour qu'ils gagnent : une cloche géante pour détruire un mur de pierre, des bouquetins pour escalader une montagne en deux-deux, etc.
Mais c'est quand même bien. Ils se mettent sur la gueule et c'est sympa à regarder surtout les corps à corps finaux. 
Et puis (attention je dévoile), il y a Kili qui meure et ça soulage, je pouvais pas le piffer ce petit con. Il a trois scènes, il est à gifler. 
De toute façon, Peter Jackson n'est pas un bon directeur d'acteurs. L'écart qu'il y a entre les acteurs qui savent se diriger tout seul (Martin Freeman et Ian Mc Kellen) et ceux qui besoin d'aide (presque tout le reste du casting) est si grand que ça se voit beaucoup. 

 

L'homme - Visiblement si on fait n'importe quoi en allant un peu à gauche, un peu à droite, en tentant des trucs impossibles, on massacre les Orques tranquillou. L'elfe - Carrément. J'ai l'habitude pour ma part, mais c'est mon expérience d'être supérieur.

L'homme - Visiblement si on fait n'importe quoi en allant un peu à gauche, un peu à droite, en tentant des trucs impossibles, on massacre les Orques tranquillou. L'elfe - Carrément. J'ai l'habitude pour ma part, mais c'est mon expérience d'être supérieur.

Antoine : Je suis assez d'accord avec tout ce que tu disais (y compris sur la piètre organisation tactique des nains et des elfes). Pour compléter, disons que l'on voit toutes les limites du projet. A force de délayer un roman qui ne méritait pas d'être traité en autant de temps, Jackson se heurte à certains récifs, notamment l'absence de grands personnages - c'est déjà le cas chez Tolkien, qui est avant tout un créateur de mondes, de peuples, de situations et, in fine, de récits mythologiques. Or, il est obligé d'essayer de les développer, sinon de les inventer de toutes pièces, et cela tourne parfois au ridicule. Ce pauvre Thorin est assez grotesque. Quant aux contrepoints comiques - visiblement part intégrante du cahier des charges -, ils parasitent et le personnage d'Alfrid est tout à fait navrant. Ajoutons à cela, comme tu le remarquais, que la distribution et la direction d'acteurs sont vraiment faiblardes. Et cela donne un ensemble bien mou. Mais ce ne sont là que des conséquences - ou des aggravations - du problème de fond qui reste que Le Hobbit ne pouvait être un film de personnages et l'est devenu par la force des choses. Concernant Smaug (tiens, un vrai personnage) que j'évoquais précédemment, je confirme ce que j'écrivais : son cas aurait dû être complètement réglé au deuxième épisode plutôt que lors d'un prologue-codicille qui ne lui rend guère justice. Demeurent quelques belles batailles et des décors assez séduisants dans le style monumental qui évitent le fiasco intégral.

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B
Voilà : tout pareil ! Au passage, excellent dialogue entre l'homme et l'elfe supérieur (je parle bien sûr de votre légende de photo pas des dialogues du film). Et... Bonne année !
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N
Merci Benjamin, je me suis bien amusé à les écrire. <br /> Je devrais songer à faire un roman photo du film un de ces jours et je l'enverrai à Peter Jackson pour qu'il fasse un nouveau montage de La Bataille des Cinq Armées en doublant ses acteurs avec mes dialogues. La modestie faisant bien sûr partie de mes résolutions 2015. <br /> <br /> Bonne année à toi également !
T
On peut supposer que, comme dans les films précédents, on verra apparaître dans la &quot;version longue&quot; (sic) des scènes qui justifieront plus ou moins des actions qui paraissaient illogiques dans la &quot;version courte&quot; (re-sic). Avec cet effet collatéral que ça rendra deux fois plus long un film déjà trois fois trop long.
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N
Je suis absolument d'accord. C'est, depuis le premier Seigneur des Anneaux, un problème artistique que Peter Jackson n'a jamais entendu résoudre pour, je suppose, de basses raisons commerciales. Ainsi, il tente de faire croire qu'il a autant d'estime pour la version courte en salles que celles longues en DVD. Selon moi, ce n'est pas possible. Soit le montage de 4h est complètement le sien mais il n'est pas exploitable en salles, soit c'est la version en salles qu'il préfère et la version de 4h est un comme album avec des titres bonus ( pas indispensable, pas forcément cohérent mais on peut y trouver quelques bons moments). Sur ce point j'ai trouvé la démarche de Von Trier pour Nymphomaniac plus sincère.
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