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A Most Violent Year

18 Janvier 2015 , Rédigé par nolan Publié dans #Critiques de films récents

Abel et Anna en désaccord sur le business plan

Abel et Anna en désaccord sur le business plan

A Most Violent Year (J.C. Chandor, 2014)

 

Attention cette note révèle d'importants éléments de l'intrigue.

 

Le nouveau film de J.C. Chandor raconte l'histoire d'un patron, Abel Morales (Oscar Isaac), qui tâche de faire évoluer son entreprise dans un New Jersey très concurrentiel. Nous sommes en 1981 et la plupart de ses confrères sont des mafieux en puissance. Lui ne souhaite pas se salir les mains mais sa femme Anna (Jessica Chastain), fille du précédent patron aussi irlandais que véreux, voit plutôt les choses autrement.

Bien sûr, on attend le moment où acculé, Abel va employer la manière forte pour contrecarrer les attaques de ses adversaires. Mais Chandor sait déjouer les attentes du spectateur. Abel reste droit dans ses bottes. Mais sa marche, si elle n'est pas celle de la violence physique, emprunte toutefois le tortueux chemin d'un libéralisme effréné que le cinéaste dénonce avec une ironie mordante dans un dénouement que d'aucuns trouveront sursignifiant mais qui reste magistralement mis en scène.

L'humour se glisse d'ailleurs parfois avec acuité dans cette chronique d'une réussite pas annoncée. Il surgit par éclat (le cerf abattu) ou petites touches (la révélation du détournement opéré par Anna) dans un film qui avance à un train de sénateur. Rythme qui sied à la lourde atmosphère que le cinéaste distille. Ses beaux plans soignés et plein de sens, sa course poursuite centrale rappellent, pour le meilleur, les films de James Gray. Et le jeu outré des acteurs, fort heureusement, ne disconvient pas.

 

nolan

 

Note de nolan : 3

 

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B
J'ai raté le deuxième de Chandor mais le 1er était excellent et celui-ci est aussi très fort pour évoquer une Amérique qui fait tout pour se sortir des crises qui ont frappé les années 1970, quitte à ne plus se rendre compte qu'il s'agit de malversation ou de corruption. Une Amérique qui rapidement, malgré les friches dans lesquelles évolue le patron latino en plein jogging (belle intro au passage), sera rapidement hargneuse, dominante et carnassière sous Reagan.
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N
Tous vu pour ma part. Et oui l'intro est jolie. Mais globalement, le film est esthétiquement fort réussi.
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