Stoker
La très bonne bande-annonce de Stoker ne laissait pas présager de l'échec du film. Toute l'équipe de production semblant persuadée que le scénario est excellent, c'est lui qui porte le film. Sauf qu'il est fort mauvais. Le résultat est d'une profonde lourdeur.
Stoker (Park Chan-wook, 2013)
L'échec cinglant de Stoker est sans doute du à la volonté du film de respecter son fort mauvais scénario (pourtant inspiré du génial L'Ombre d'un doute d'Alfred Hitchcock – 1943). Malgré une très belle photographie et de grands effets de caméra, Park Chan-wook ne distille ni atmosphère angoissante, ni le soupçon d'érotisme malsain nécessaires à cette histoire d'oncle (Matthew Goode) surgit de nulle part après la mort de son frère (Dermot Mulroney) qui vient semer le trouble chez sa nièce (Mia Wasikowska) et sa mère (Nicole Kidman). Pire, il tente de le faire à grands renforts de scènes surchargées de sens. Tout est surligné, redit avec enchainement de passages ridicules alors que les séquences finales (une explication de texte balourde et le comportement incohérent de Kidman) achèvent d'enterrer le film dans la fosse commune des séries B. C'est bien dommage parce qu'on se dit que si le cinéaste n'avait gardé que les traits principaux de l'histoire et assumé un aspect plus grotesque (comme lors de la dernière minute inutile mais bien plus sympathique), le film aurait été plus digeste.
nolan
Note de nolan : 1
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