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Be Bad !

9 Février 2011 , Rédigé par nolan Publié dans #Critiques de films anciens

Be Bad ! est un film qui bénéficie d’une bonne interprétation et d’un scénario rempli de rebondissements. Ces deux qualités sont complètement gâchées par une réalisation statique qui brise le rythme. Dommage.

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Michael Cera deux fois

 

A l’origine de l’adaptation du roman de C. D. Payne Youth in Revolt (1993) : Michael Cera qui joue le héros, Nick Twisp et son double maléfique François Dillinger. L’acteur découvert dans l’excellente série Arrested Developement (20003-2006), célèbre grâce à Juno (Jason Reitman, 2007) et Supergrave (Gregg Mottola, 2007), a, semble-t-il, suivi de près le développement de ce film et visiblement s’est complètement foiré dans le choix du réalisateur.

C’est l’histoire d’un jeune puceau de 17 ans qui tombe amoureux d’une fille aussi belle que cultivée, Sheeni (Portia Doubleday). Il regarde La Strada (Federico Fellini, 1954), elle adore A bout de souffle (Jean Luc Godard, 1959). Il vénère Sinatra, elle est fan de Gainsbourg. S’il se débrouille bien, il couchera avec elle avant la fin de l’été. Mais c’est sans compter avec leurs parents respectifs, des ratés pour l’un et des intégristes pour l’autre. Le scénario évacue assez rapidement cette histoire de bagage culturel « hype » et sacrifie de nombreux personnages secondaires pour se consacrer aux deux amoureux. Ce n’est pas un mal, même si ces choix diminuent l’enjeu : pour les rapports ados/adultes, il faudra repasser. Mais les rebondissements fleurissent surtout lorsque Nick décide de s’inventer un double moins timide, rebelle et français pour se motiver et arriver à ses fins. Il s’embarque alors dans un plan rocambolesque dont la réussite paraît, dès le départ, compromise. Michael Cera s’en donne à cœur joie ; habitué aux rôles d’introverti, il est tout aussi drôle en petit prétentieux à clopes et aux réparties cinglantes. Malheureusement, et malgré tout cela, le film est complètement statique. Ce ne sont pas les courtes séquences animées qui viennent réveiller une caméra endormie sur ses acteurs, un montage dont on se demande s’il n’est pas là pour casser tout rythme. Ce n’est pas tant que les scènes soient trop longues (au contraire) mais elles manquent cruellement de vivacité.

Enfin, sur des thèmes assez proches quoique concernant une tranche d’âge située au-dessus, le récent et réussi Scott Pilgrim (Edgar Wright, 2010) a cru bon ne pas faire l’économie d’un réalisateur avec des idées.

 

Note de nolan : 1

 

Be Bad ! (Miguel Aterta, 2009)

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